Québec, le 22 avril 2018 – Célébré pour la première fois le 22 avril 1970, aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes dans 193 pays passent à l’action chaque année dans le cadre du Jour de la Terre. Au fil des ans, le Jour de la Terre est devenu le mouvement participatif en environnement le plus important de la planète[i]. Dans le cadre de cette journée, une soixantaine de personnes ont participé, au parc Sylvain Lelièvre dans le Vieux-Limoilou, à un rassemblement appelé par le Mouvement pour une Ville Zéro Déchet sous le thème « Agissons pour cesser de respirer ce que l’on jette ».
L’activité se veut notamment une activité éducative visant à rendre la population plus consciente des risques pour la santé que posent les résidus domestiques dangereux (RDD). Par exemple, la peinture les huiles, les pesticides, les piles, les ampoules fluocompactes, les médicaments, les aérosols, les solvants ou tout matériel électronique désuet. Il y a des conséquences importantes lorsque les RDD sont jetés directement à la poubelle. Ils sont alors traités avec tous les autres déchets. L’incinération fait en sorte que leurs composés dommageables pour la santé et l’environnement sont libérés. Ils se transforment en gaz ou en cendres volatiles et toxiques. On peut penser aux métaux lourds au mercure, au plomb, au cadmium, au chrome, aussi à l’arsenic, à l’acide chlorhydrique (HCl), aux oxydes d’azote (NOx) ou les gaz à effet de serre (GES). Des dioxines et furanes peuvent aussi être libéré s’il y a mauvaise combustion. Le groupe s’inquiète notamment des conséquences de la fermeture de l’éco centre du quartier Limoilou.
Le Mouvement pour une ville Zéro Déchet a été formé il y a quelques mois à l’initiative de citoyen.ne.s inquiets des dépassements récurrents d’émanations toxiques à l’incinérateur, malgré les millions de dollars d’investissements dans sa modernisation, et suite à la décision de la Ville de Québec de ne pas respecter son engagement de fermer l’incinérateur en 2024, qui était un objectif inclus dans le Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles de 2004. « On trouve injustifiable que la ville n’ait pas progressé davantage en 15 ans sur la gestion des matières résiduelles. Les objectifs étaient plutôt clairs, par exemple en terme de compostage et d’éducation, mais on a reculé au lieu d’avancer » expliquent Jean-Yves Desgagné et Véronique Laflamme, deux membres fondateurs du mouvement.
Le Mouvement pour une ville zéro déchet a comme objectif de convaincre la Ville d’adopter un politique zéro déchet, comme plusieurs autres villes canadiennes et nord-américaines l’ont déjà fait. Plutôt que de voir les matières résiduelles comme des déchets dont il faut se débarrasser, la Ville doit repenser son mode de gestion. « Avec une telle approche, la ville pourrait viser la fermeture progressive des fours de l’incinérateur», explique Jean-Yves Desgagnés. « L’incinération détruit irrémédiablement, à grands coûts, des matières qui auraient pu être retransformées en biens consommables. Cela représente un gaspillage important de ressources, on ne peut pas ne pas en parler en soulignant le Jour de la Terre » conclue-t’il.
Lancé il y a peine quelques mois, le Mouvement a déjà reçu l’appui d’une vingtaine d’organisations et de 800 citoyen.ne.s. Pour en connaitre davantage sur ce mouvement, où joindre celui-ci, la population est invitée à consulter son site internet à https://villezerodechet.org/ ou son compte Facebook à https://www.facebook.com/VilleZeroDechet/.
-30-
[i] Source : Jour de la terre Québec. Récupéré le 16 avril 2018 à http://www.jourdelaterre.org/qc/organisation/mission/