Journée de mobilisation pour la justice sociale et climatique – L’incinérateur de Québec: un symbole d’injustice environnementale

Québec, le 20 février 2020– Répondant à l’appel aux actions décentralisées du Collectif du 20 février et du RÉPA-03-12 en faveur d’une transition écologique qui soit porteuse d’une plus grande justice sociale, des citoyennes et citoyens de Limoilou, membres du Mouvement pour une ville Zéro Déchet ont fait un piquetage symbolique ce matin devant l’Hôpital L’Enfant-Jésus du CHU de Québec.

Selon le Mouvement pour une ville Zéro Déchet l’incinérateur de Québec est le symbole par excellence des inégalités sociales et environnementales à Québec. Il est situé dans un secteur où la population avoisinante, en raison de ses conditions socioéconomiques (plus pauvre, plus âgé, plus vulnérable), a une espérance de vie à la naissance, un taux de mortalité prématurée et un taux de prévalence des diagnostics de maladies pulmonaires chez les 35 ans plus significativement plus élevé que celui du reste du Québec. Depuis 40 ans, cette population est soumise aux rejets polluants toxiques (dioxines, furanes, mercure, chlorobenzènes et autres) de cette usine, ainsi qu’aux émanations de particules fines émises par les milliers de camions lourds transportant les matières résiduelles de tous les résidents de l’agglomération de Québec vers cette installation. L’incinérateur est également le principal émetteur corporatif de gaz à effet de serre de la Ville de Québec, celui-ci émettant une quantité d’oxydes d’azote équivalente à ce qu’émettraient environ 60 000 voitures particulières faisant 20 000 km par an.

En tenant aujourd’hui une ligne de piquetage symbolique devant l’entrée principale de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus, le Mouvement pour une ville Zéro Déchet invite la direction du CHU de Québec à suspendre son projet d’achat de vapeur de l’incinérateur tant que l’incinérateur ne peut démontrer qu’il peut opérer sans risque pour la santéde la population du centre-ville.  Selon le Mouvement, les niveaux de dépassements d’émanations toxiques de juin 2019 démontrent que la Ville de Québec n’est pas encore en mesure de le faire.

La gestion des matières résiduelles : un test pour la transition énergétique

« Brûler des déchets pour produire de la vapeur n’a absolument rien de renouvelable », rappelle Jean-Yves Desgagnés, un de porte-parole du Mouvement pour une ville Zéro Déchet, en faisant référence au projet de vente de vapeur de la ville Québec au CHU de Québec.  Selon le Mouvement pour une ville Zéro Déchet, tant que la Ville considérera les matières résiduelles comme des ordures qu’il faut brûler afin d’en réduire le volume et de façon secondaire en faire de la valorisation énergétique, elle sera toujours à la recherche de solutions technologiques onéreuses qui peuvent s’avérer hasardeuses à l’usage.

Selon Marcel Paré, un autre membre du mouvement, « des milliers de tonnes de verre, de métaux et d’autres ressources nobles prennent la direction de l’incinérateur, des matériaux de valeurs, des ressources irremplaçables. Tous les jours, des matériaux impossibles à incinérer sont dirigés vers l’incinérateur et ceux-ci affectent négativement ses performances. Le tri avant l’incinération permettrait une réutilisation socialement utile, économiquement rentable et écologiquement sensée de ces précieuses ressources. L’incinération est un outil qu’il faut restreindre et qui doit être réservée aux déchets ultimes ».

Le Mouvement presse la ville de faire mieux en matière de gestion des matières résiduelles. Selon lui, pour y arriver et il faut clairement viser, progressivement, la fermeture d’un, deux, trois fours de l’incinérateur.  L’an dernier la ville a présenté son Plan de mise en œuvre (PMO) du nouveau Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles, tel qu’exigé par la loi québécoise. Ce plan est intitulé Vision 2018-2028 pour une saine gestion des matières résiduelles. Il est ambitieux et inclut de nombreuses mesures intéressantes selon le Mouvement. Le Mouvement déplore cependant le surplace fait sous l’administration Labeaume en matière d’Environnement, puisque plusieurs de ces mesures étaient déjà prévues, il y a presque 15 ans, dans le Plan de gestion des matières résiduelles de 2004. Rappelons que ce plan prévoyait la fermeture l’incinérateur en 2024.

Le Mouvement pour une ville Zéro Déchet invite ses sympathisantes et sympathisants à participer au grand rassemblement pour la justice sociale et climatique qui clôturera la journée d’actions, de 16h à 18h sur le Parvis de l’église Saint-Roch.

Le 20 février est la Journée internationale de la justice sociale.

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Vente de vapeur au CHU de Québec: un projet ambitieux, mais passéiste de la Ville

Québec, le 21 novembre 2019– « Brûler des déchets pour produire de la vapeur n’a absolument rien de renouvelable », telle est la première réaction du Mouvement pour une Ville Zéro Déchet au projet de vente de vapeur de la ville Québec au CHU de Québec. Selon l’un des porte-parole du mouvement, monsieur Marcel Paré, « tant que la Ville opposera l’enfouissement à l’incinération, elle nous condamne à l’incinération pour l’éternité, une vision limitative que nous dénonçons car elle nous empêche de trouver les meilleures solutions possibles ».

Selon le Mouvement pour une ville Zéro Déchet, tant que la Ville considérera les matières résiduelles comme des déchets qu’il faut brûler afin d’en réduire le volume et de façon secondaire en faire la valorisation énergétique, elle sera toujours à la recherche de solutions technologiques onéreuses qui peuvent s’avérer hasardeuses à l’usage.

Une solution à étudier : le tri avant incinération

Selon le porte-parole du mouvement, « des milliers de tonnes de verre, de métaux et d’autres ressources nobles prennent la direction de l’incinérateur, des matériaux de valeurs, des ressources irremplaçables. Tous les jours, des matériaux impossibles à incinérer sont dirigés vers l’incinérateur et ceux-ci affectent négativement ses performances. Le tri avant l’incinération permettrait une réutilisation socialement utile, économiquement rentable et écologiquement sensée de ces précieuses ressources. L’incinération est un outil qu’il faut restreindre et qui doit être réservée aux déchets ultimes ».

Une étude à compléter

Suite aux inquiétudes légitimes exprimées le 23 octobre 2017 par des citoyens de Limoilou à la direction du CHU de Québec concernant les impacts appréhendés de la vente de vapeur de l’incinérateur, la Santé publique a été interpellée afin d’émettre un avis et elle a formulé à la Ville une série de recommandations. La Ville à son tour a mandaté monsieur Claude Villeneuve, de la chaire en éco-conseil de l’UQAC, afin d’examiner trois hypothèses concernant cette problématique. Le Mouvement pour une Ville Zéro déchet considère incomplet le mandat confié à monsieur Villeneuve et demande à la Ville de Québec de compléter ce mandat. Le mouvement citoyen demande que soit étudié un quatrième scénario permettant d’évaluer les avantages écologiques et économiques d’un tri des matières avant incinération. Il croit que cette approche serait plus rentable, réduirait les volumes incinérés, permettrait l’extraction de produits dangereux avant l’incinération et assurerait une réduction significative des émissions polluantes émises par l’incinérateur.

Le Mouvement pour une ville Zéro déchet a comme objectif d’amener la ville de Québec à appliquer une politique écologique d’utilisation des ressources et une gestion saine des matières résiduelles, qui tend vers le Zéro déchet, comme plusieurs autres villes canadiennes et nord-américaines l’ont déjà fait et que cette politique se traduise par la fermeture progressive d’un, deux, trois fours de l’incinérateur dans les prochaines années. Pour en connaitre davantage sur ce mouvement, et joindre celui-ci, la population est invitée à consulter son site internet à https://villezerodechet.org/ ou sa page Facebook à https://www.facebook.com/VilleZeroDechet/.

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Pour informations :

Réal Caron (418) 915-8365

Marcel Paré(418) 641-1342

Demande d’une commission du BAPE sur le projet d’usine de biométhanisation: L’appui du député Sol Zanetti réjouit les citoyen.ne.s de sa circonscription

IMG_3273Québec, le 16 avril 2019 – Le Mouvement pour une ville Zéro déchet, à l’origine d’une demande de commission du BAPE sur le projet de Centre de biométhanisation de l’agglomération de Québec (CABQ), se réjouit de l’appui obtenu ce matin du député de la circonscription Jean- Lesage. Un appui faisant suite par ailleurs à celui des conseils de quartier Maizerets, de St-Roch, de l’Aéroport : trois instances consultatives de la Ville de Québec.

Selon le Mouvement pour une ville Zéro déchet, ces appuis confirment que le projet actuel de la Ville de Québec mérite un véritable débat public et démocratique afin de répondre aux nombreuses questions sans réponses ainsi qu’aux inquiétudes légitimes des citoyen.ne.s touché.es directement ou indirectement par ce projet. Selon l’un des porte-parole du mouvement, monsieur Frédéric Narbonne, « la tenue d’un BAPE permettrait aux citoyen.ne.s de faire entendre leur voix et d’avoir le point de vue d’experts indépendants sur les impacts sociaux, environnementaux, de santé publique et de justice environnementale d’un tel projet dans un quartier déjà reconnu, par la Direction de la santé publique, en surcharge de stresseurs environnementaux. »

Selon le Mouvement pour une ville Zéro déchet, ce qui pose principalement problème dans le projet actuel de CBAQ, n’est pas tant la biométhanisation des boues municipales, mais plutôt celui d’utiliser ce même procédé pour traiter les résidus alimentaires et de faire dépendre le prétraitement de ceux-ci de l’incinérateur. Dans le cadre d’un BAPE, le Mouvement pour une ville Zéro déchet entend démontrer qu’il est plus écologique et moins coûteux de composter individuellement, communautairement et collectivement les résidus alimentaires. « Le compostage, parce qu’il implique de rediriger les résidus alimentaires vers un site extérieur au quartier Limoilou, réduirait de façon importante le nombre de camions lourds roulant au diesel, une source de cancer reconnu par l’OMS depuis 1992, permettrait aussi d’agir sur cet autre stresseur environnemental et d’améliorer la santé de citoyen.nes. » d’ajouter Frédéric Narbonne, porte-parole du mouvement.

 

Le Mouvement pour une ville Zéro déchet a comme objectif d’amener la ville de Québec à appliquer une politique écologique d’utilisation des ressources et une gestion saine des matières résiduelles, qui tend vers le Zéro déchet, comme plusieurs autres villes canadiennes et nord- américaines l’ont déjà fait. Cette politique se traduirait par la fermeture progressive d’un, deux ou trois fours de l’incinérateur dans les prochaines années. Pour en connaître davantage sur ce mouvement, et joindre celui-ci, la population est invitée à consulter son site internet à

Pour informations :

Frédéric Narbonne : 418-576-9329 Marcel Paré: 418-922-4942

Usine de biométhanisation de Québec : un mouvement citoyen réclame un BAPE

IMG_1888Québec, le 6 février 2019 – Les membres du Mouvement pour une ville Zéro déchet réclament de toute urgence la tenue d’un Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) au sujet de la construction du Centre de biométhanisation de l’agglomération de Québec, un projet de 124,5 M$ qui doit voir le jour dans le quartier Maizerets, à Limoilou. Le groupe accuse la Ville de Québec de manquer de transparence et de faire la sourde oreille face aux inquiétudes des citoyens du secteur qui redoutent les impacts du projet sur l’environnement et la santé publique.

Lors de la rencontre de consultation publique organisée par la Ville de Québec, le 6 février, au sujet de la modification à la réglementation d’urbanisme afin de permettre la réalisation de l’usine de biométhanisation, les membres du Mouvement pour une ville Zéro Déchet ont émis de sévères critiques envers le projet.

« Pourquoi la Ville a-t-elle décidé de privilégier la biométhanisation plutôt que le compostage pour traiter des matières organiques alors qu’une étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine, réalisée en 2013, a démontré que la voie du compostage des matières organiques est une voie plus prometteuse pour les municipalités que celle de la biométhanisation? Et pour quelles raisons la Ville continue-t-elle de retarder le ramassage des matières compostables et de le lier au projet de biométhanisation? », a demandé Marie-Hélène Deshaies.

Frédéric Narbonne a pour sa part remis en doute la rentabilité d’un tel projet : « Comment la ville peut-elle privilégier un procédé, la biométhanisation, dont le coût de revient est 14 à 22 fois plus cher que celui du compostage? ».  Jean-Yves Desgagnés s’est quant à lui insurgé contre la décision de construire l’usine dans Maizerets, « un quartier déjà en cumul de risques pour la santé de sa population en raison d’une concentration excessive d’équipements industriels et faisant l’objet d’une étude importante de la Direction de la santé publique. »

Inquiet de voir la Ville privilégier l’utilisation de sacs de plastique pour récupérer les matières organiques, une opération qui nécessitera chaque année l’utilisation de 7 à15 millions de ces sacs, Mathieu Goulet a demandé aux représentants et représentantes de la Ville pourquoi ils s’entêtaient ainsi « à aller l’encontre d’une tendance mondiale des pays et des villes adoptant des mesures visant le bannissement des objets de plastique à usage unique ? » Enfin, Marcel Paré leur a rappelé que le Conseil de quartier de Maizerets avait demandé à deux reprises en 2015 de tenir une consultation publique sur ce mégaprojet d’usine de biométhanisation et que ces deux demandes avaient été refusées. « Pourquoi la ville a-t-elle refusé d’entendre la voix citoyenne à ce moment-là, pourtant une condition essentielle au succès de tels projets d’envergure ? »

Considérant les enjeux environnementaux et de santé ainsi que les impacts à moyen et long terme sur la population de Limoilou, du caractère expérimental et hasardeux de plusieurs choix technologiques privilégiés par la Ville ainsi que les coûts de construction élevés, le Mouvement pour une ville Zéro déchet réclament la tenue d’une consultation publique en vertu de l’article 14 du Règlement relatif à l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de certains projets (chapitre Q-2, r. 23.1), et, afin d’assurer l’indépendance et la transparence de cette consultation, que celle-ci soit tenue par le BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement).

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Informations :
Jean-Yves Desgagnés:: 418 262-0387
Frédéric Narbonne: 418-576-9329

La biométhanisation : une bonne solution?

LETTRE OUVERTE

Consultations de la Ville de Québec sur le futur centre de biométhanisation

La biométhanisation : une bonne solution?

Capture d’écran 2019-02-06 à 08.44.33Ayant pris du retard dans la mise en place de mesures permettant d’atteindre les objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, notamment de récupérer 60 % de ses matières organiques, la ville de Québec s’apprête à construire l’un des plus importants et complexes centres de traitement de la matière organique en développement en Amérique du Nord[i]. La ville de Québec présente le Centre de biométhanisation de l’agglomération de Québec (CBAQ) comme étant un projet vert, car il permettrait de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre issue de l’incinérateur[ii], de produire du biogaz et d’utiliser le sous-produit final, le digestat, comme engrais en agriculture ou comme compost[iii]. Voilà le côté givré utilisé par la ville de Québec pour vendre ce projet.

Toutefois, il y un côté salé dans ce projet qui mérite d’être connu par la population et qui mérite qu’un débat démocratique et transparent soit tenu quant à la valeur réelle de ce projet pour la santé des citoyen.ne.s et pour l’avenir de la planète à l’ère de l’urgence climatique. Voici quelques éléments de ce côté salé. D’abord, parlons du choix fait par la ville de privilégier la biométhanisation plutôt que le compostage pour traiter des matières organiques. Pourquoi avoir fait ce choix alors qu’une étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) réalisée en 2014 a démontré que la voie du compostage des matières organiques est une voie plus prometteuse pour les municipalités que celle de la biométhanisation[iv]? Pourquoi la ville continue-t-elle de retarder le ramassage des matières compostables et de le lier au projet de biométhanisation? Pourquoi avoir choisi de construire le CBAQ dans le quartier Limoilou : un quartier déjà en cumul de risques pour la santé de sa population en raison d’une concentration excessive d’équipements industriels[v] ? Pourquoi avoir privilégié l’utilisation de sacs de plastique, qu’on peut estimer entre 7 et 15 millions par année[vi], pour la récupération des matières organiques et cela à l’encontre d’une tendance mondiale des pays et des villes adoptant des mesures visant le bannissement des objets de plastique à usage unique ? Enfin, pourquoi avoir refusé, en 2015, les demandes du Conseil de quartier de Maizerets[vii] de tenir une consultation publique sur ce mégaprojet d’usine de biométhanisation ? Et beaucoup d’autres questions concernant les coûts et les choix technologiques privilégiés, les débouchés réels de vente de gaz et du digestat, sur les nouveaux risques environnementaux (problèmes d’odeurs et risque de fuites de produits toxiques[viii]), etc. doivent d’abord être répondues avant que ce projet se réalise.

Considérant le refus de la ville de Québec de donner suite à la demande de consultation publique du Conseil de quartier Maizerets; considérant les enjeux environnementaux et de santé et des impacts à moyen et long terme sur la population de Limoilou; considérant le caractère expérimental et hasardeux de plusieurs choix technologiques privilégiés; considérant que 124,5 millions $ de ce projet seront financés à même nos taxes et impôts payés à la ville de Québec (64,3 M$), au gouvernement du Québec (43,6 M $) et au gouvernement fédéral (16,6 M$)[ix]; nous demandons au ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte conte les changements climatiques (MDDELCC), monsieur Benoit Charette, que soit tenue une consultation publique en vertu de l’article 14 du Règlement relatif à l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de certains projets (chapitre Q-2, r. 23.1), et, afin d’assurer l’indépendance et la transparence de cette consultation, que celle-ci soit tenue par le BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement).

 

 

Jean-Yves Desgagnés, Réal Caron, Mathieu Goulet et Véronique Laflamme

Mouvement pour une ville Zéro déchet

[i] Roche-Electrigaz (2014). Centre de biométhanisation de l’agglomération de Québec (CBAQ) : rapport d’études. Disponible en ligne à https://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/planification-orientations/matieres-residuelles/valorisation_matieres_organiques/docs/cbaq_rapport_etudes_vol1_20140925.pdf

[ii] Agglomération de Québec (2014). Plan de réduction des gaz à effet de serre 2011-2020. Disponible en ligne à : https://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/planification-orientations/environnement/changements-climatiques/docs/plan_reduction_gaz_effet_de_serre_2011_2020.pdf

[iii] Ville de Québec (2019). Valorisation des matières organiques. Disponible en ligne à https://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/planification-orientations/matieres-residuelles/valorisation_matieres_organiques/index.aspx

[iv] Provost, C. & Laplante, R. (2014). Du flou dans les calculs de l’eau dans le gaz. IREC

[v] Un incinérateur municipal, une entreprise d’entreposage et manipulation de produits chimiques, pétroliers ou tout autre type de liquide (IMTT), un récupérateur de métaux non ferreux (AIM) situé dans la zone industrielle La Canardière, une usine de pâtes et papiers (White Birch), et une usine de fabrication de papiers résistants aux matières grasses, du papier à dessin et du papier pour application médicale et industrielle (Glassine Canada).

[vi] Cette estimation est basée le nombre de ménages de l’agglomération de Québec estimé à environ 290,000 en 2016. L’estimation maximale repose sur l’hypothèse que chaque ménage utilise au moins 1 sac de plastique par semaine (290,000 X 52 semaines), alors que l’estimation minimale repose sur l’hypothèse d’utilisation d’un sac de plastique au deux semaines par ménage (290,000 x 26 semaines)

[vii] Conseil de quartier Maizerets (2015). Résolution 11-CA-18.

[viii] MDDLCC (2018). Lignes directrices pour l’encadrement des activités de biométhanisation. Disponible en ligne à : http://www.environnement.gouv.qc.ca/programmes/biomethanisation/lignes-directrices-biomethanisation.pdf

[ix] Ville de Québec (2019). Valorisation des matières organiques. Disponible en ligne à https://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/planification-orientations/matieres-residuelles/valorisation_matieres_organiques/index.aspx

Pollution de l’incinérateur et dangerosité pour la population: La Ville de Québec doit adopter un plan de fermeture graduelle

capture-d_ecc81cran-2018-11-11-acc80-18-06-26.pngQuébec, le 12 novembre 2018 – La Ville de Québec doit adopter un plan de fermeture graduelle de son incinérateur. Telle est la réaction du Mouvement pour une ville Zéro déchet suite à la sortie d’un expert en santé communautaire, monsieur Slavko Sebez, selon lequel le ministère de l’Environnement minimise les impacts des émissions polluantes. Cet expert indépendant, ayant travaillé pendant 15 ans à la direction de la santé publique et représentant celle-ci pendant 10 ans au Comité de vigilance de l’incinérateur (CVI), a constaté des lacunes importantes dans la méthodologie d’analyse employée par le ministère de l’Environnement pour le suivi de l’incinération des matières résiduelles. La sortie de cet expert confirme les inquiétudes de longue date des citoyens des quartiers centraux et des membres du Mouvement pour une ville Zéro déchet concernant les risques inhérents à la santé publique posés par le fonctionnement de l’incinérateur de la ville de Québec.

Quant à la réponse de la responsable de l’environnement au comité exécutif de la Ville de Québec, madame Suzanne Verreault, Mathieu Goulet, l’un des porte-parole du Mouvement, ne la juge pas rassurante. « Nous reconnaissons les efforts effectués par la ville dans la modernisation de l’incinérateur, notamment l’installation de distributeurs de charbon et son intention d’ajouter prochainement des brûleurs dans les fours. Cependant ces efforts s’appliquent uniquement à réduire la toxicité de ce qui sort de l’incinérateur et non pas la réduction de tout ce qui y entre. En réduisant ce qui est incinéré, on réduirait le volume des émissions polluantes émises, d’ajouter monsieur Goulet.

Selon un autre porte-parole du mouvement, Jean-Yves Desgagnés, « si la Ville de Québec veut faire passer le taux de redirection des matières ailleurs qu’à l’incinération de 55% à 82% en dix ans, un objectif énoncé dans sa Vision 2018-2028, il faut passer d’un paradigme de gestion industrielle des matières résiduelles à un paradigme social soit celle d’une Vision Zéro Déchet. Au moment où des milliers de personnes se mobilisent pour une transition écologique, la gestion des matières résiduelles est un dossier bien concret sur lequel la ville peut et doit agir rapidement. L’ampleur de ce qui est à faire en écologie est trop grande pour se contenter de demi-succès ou d’accepter de se faire embellir la réalité ». Pour véritablement atteindre cet objectif, le Mouvement pour une ville Zéro déchet exige de la Ville de Québec un suivi serré de son plan de mise en œuvre (PMO), de la transparence pour que tous les citoyens puissent suivre les progrès réalisés, et des moyens concrets démontrant son efficacité, notamment un échéancier de fermeture graduelle de l’incinérateur, un four à la fois.

Concernant le suivi des matières toxiques émises par l’incinérateur, le Mouvement pour une ville Zéro déchet demande l’augmentation en quantité et en durée des campagnes d’échantillonnage. « Actuellement, d’ajouter Mathieu Goulet, les opérations d’incinération s’effectuent sans que nous sachions réellement l’état de la situation. Il faut arrêter d’avancer à l’aveugle en se croisant les doigts pour qu’il n’y ait pas de dépassement durant les campagnes d’échantillonnage. Ceci est primordial pour regagner la confiance des citoyens et pour améliorer la qualité de l’air dans les quartiers centraux ».

Le Mouvement pour une ville Zéro déchet a comme objectif d’amener la ville de Québec à appliquer une politique écologique d’utilisation des ressources et une gestion saine des matières résiduelles, qui tend vers le Zéro déchet, comme plusieurs autres villes canadiennes et nord-américaines l’ont déjà fait et que cette politique se traduise par la fermeture progressive d’un, deux, trois fours de l’incinérateur dans les prochaines années. Pour en connaitre davantage sur ce mouvement, et joindre celui-ci, la population est invitée à consulter son site internet à https://villezerodechet.org/ ou sa page Facebook à https://www.facebook.com/VilleZeroDechet/.

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Pour informations :

Mathieu Goulet, 418- 803-2234 ou Jean-Yves Desgagnés, 418-262-0387

 

Semaine québécoise de réduction des déchets: Une conférence sur les politiques Zéro Déchet à Québec

38756713430_f927d1dd37_hQuébec, le 24 octobre 2018. – Un récent rapport de la Commission de l’écofiscalité du Canada mettait en lumière l’importante production de déchets du Canada. À travers le pays, le Québec serait la 2e moins bonne province pour la quantité de déchets générée par rapport à son produit intérieur brut (PIB). Le Mouvement pour une ville zéro déchet, avec la collaboration des AmiEs de la Terre de Québec, profite de la Semaine québécoise de réduction des déchets pour tenter de convaincre la ville de Québec de faire mieux en matière de gestion des matières résiduelles. Le Mouvement tient ce soir une conférence ayant pour titre «les stratégies zéro déchet et les alternatives à l’incinération des matières résiduelles».

Karel Ménard sera l’orateur de cette conférence. Il est le directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets, un organisme sans but lucratif qui regroupe plus de 60 groupes environnementaux partout au Québec. Monsieur Ménard œuvre depuis plus de 20 ans dans le domaine de l’écologie liée à la gestion des matières résiduelles, il est un des plus grands spécialistes du sujet au Québec. Monsieur Ménard fait un lien direct entre la gestion des déchets et la crise environnementale qui menace la planète. Selon lui, « une croissance économique infinie basée sur l’extraction et la transformation de nos ressources naturelles est une pure utopie. Nous nous devons de modifier rapidement notre rapport avec la surconsommation si nous ne voulons pas devenir une menace à notre propre espèce ».

La conférence se tiendra au Cégep Limoilou, soit au cœur du quartier qui a vu émerger le Mouvement pour une ville Zéro Déchet et dont la population est actuellement particulièrement préoccupée par la qualité de l’air. Elle l’est également par les impacts qu’ont et auront les équipements de gestion des matières résiduelles, présents et futurs, sur les habitants des quartiers centraux.

Le Mouvement pour une ville Zéro Déchet a été formé il y a près d’un an à l’initiative de citoyennes et de citoyens inquiets des dépassements récurrents des normes environnementales par les émissions de l’incinérateur. Il s’est questionné sur les solutions à apporter et les stratégies zéro déchet d’initiative collective se sont présentées comme les plus adéquates. À ce jour, le Mouvement obtient l’appui d’une vingtaine d’organisations écologistes, de plus de 850 citoyennes et citoyens qui ont signé sa déclaration et de beaucoup autres qui ont appuyé la cause.

Avec cette conférence, le Mouvement pour une ville zéro déchet espère sensibiliser la population et l’inciter à augmenter la pression sur l’administration de Québec afin que la ville s’améliore. Le Mouvement pour une ville zéro déchet a salué l’objectif de 82% de redirection des matières résiduelles dont vient de se doter la Ville de Québec dans la Vision 2018-2028 pour une saine gestion des matières résiduelles, dévoilée le 15 mai dernier. « Cependant, le Mouvement ne se satisfait pas uniquement d’un plan de mise en œuvre et rappelle que la ville de Québec est déjà en retard d’au moins 10 ans sur ses ambitions précédentes en matière de réduction des matières résiduelles » précise Mathieu Goulet, porte-parole du groupe de citoyens et de citoyennes. Son regroupement craint, en raison de l’insuffisance des mécanismes de suivis prévus actuellement, qu’encore une fois l’échéancier ne soit pas respecté. Le Mouvement s’inquiète également du peu d’objectifs clairs concernant la fermeture progressive, four à fours, de l’incinérateur. Ce qui devrait aller de pair avec une réduction sérieuse de la quantité des matières résiduelles vouées à l’incinération.

EN RÉSUMÉ :
Quoi : La conférence «Zéro déchet et les alternatives à l’incinération»
Quand : Mercredi 24 octobre 2018 à 19 h
Où : Salle Sylvain-Lelièvre, du Cégep Limoilou (1300, 8e avenue),
Coût : gratuit, contribution volontaire suggérée : 5 $

Page de l’événement : https://villezerodechet.org/karelmenard2018/
Événement facebook : https://www.facebook.com/events/1467836156694470/

Monsieur Ménard et des porte-paroles du Mouvement pour une ville zéro déchet seront disponibles pour accorder des entrevues avant et après la conférence.

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Pour informations et demandes d’entrevue :
Mathieu Goulet : 418-803-2234
https://villezerodechet.org/
https://www.facebook.com/VilleZeroDechet/

Vision 2018-2028 de la ville de Québec pour la gestion des matières résiduelles: une ambition tardive

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Québec, le 15 mai 2018 –  Le Mouvement pour une Ville zéro déchet réagit de façon mitigée à la Vision 2018-2028 pour une saine gestion des matières résiduelles, dévoilée le 15 mai par la Ville de Québec pour la mise en œuvre de son récent Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles (PMGMR). Le Mouvement salue la présence de nombreuses mesures intéressantes, mais s’inquiète de l’insuffisance de mécanismes de suivi assurant une réelle atteinte de ces objectifs, à la lumière du peu de résultats obtenus par la Ville dans la mise en œuvre de son PGMR de 2004. Le regroupement déplore que plusieurs mesures prévues dans la Vision 2018-2028 étaient déjà prévues dans le plan d’action du PGMR précédent, mais n’aient jamais atteint leur plein potentiel.

Le passé garant de l’avenir?

« Le Mouvement salue l’objectif de 82% de redirection des matières résiduelles, mais encore faut-il réussir à l’atteindre », nuance Mathieu Goulet, un des porte-parole du Mouvement. « Nous sommes déjà en retard d’au moins 10 ans sur nos ambitions en réduction des matières résiduelles, on ne peut pas se permettre d’échouer ». Parmi les bonnes nouvelles, le Mouvement souligne l’effort pour mieux gérer les matières putrescibles, notamment en luttant contre le gaspillage alimentaire; le retour du financement municipal au compostage domestique et communautaire, coupé depuis de nombreuses années; l’ensemble des mesures d’information, de sensibilisation et d’éducation (ISÉ); l’arrivée d’un nouvel écocentre dédié aux institutions, commerces et industries ainsi que l’établissement de deux nouveaux écocentres citoyens, un mobile et l’autre fixe.

Cependant, le Mouvement, qualifie de réchauffées plusieurs de ces mesures. « Déjà en 2005 la Ville nous disait qu’elle voulait être exemplaire dans ses propres bureaux, financer le compostage domestique et communautaire et prévoyait 5$ par porte dans l’information et la sensibilisation, pour ne nommer que ces exemples » atténuent Véronique Laflamme, une autre membre du Mouvement. « À cet égard, il ne faut pas que le passé soit garant de l’avenir » s’inquiète-t-elle en soulignant la faiblesse de la reddition de compte. « Cela est nécessaire si on veut éviter que le même scénario ne se répète », conclut-elle. De plus, le Mouvement souhaite que le suivi soit effectué par un organisme qui a une indépendance par rapport à la Ville.

Déception concernant l’incinérateur

Selon le Mouvement, l’incinérateur est l’éléphant dans la pièce du plan de la Ville. Vision 2018-2028 prévoit une campagne de mesure de la performance de l’incinérateur ainsi que l’ajout de brûleurs et de distributeurs de charbon. Cependant, alors que celui-ci continue de dégager des émanations toxiques malgré les sommes englouties dans sa modernisation, la Ville ne prévoit pas de fermeture, même graduelle des fours, telle que prévu au PGMR 2005-2011. « La qualité de l’air et la santé publique sont totalement absentes du discours» déplore Jean-Yves Desgagnés, autre porte-parole du Mouvement. Celui-ci décrie que la Ville laisse croire que la fermeture de fours se traduirait nécessairement par une augmentation du recours à l’enfouissement. « Si on réduit réellement la quantité de déchets produits et qu’on réussit comme on le souhaite à valoriser les matières en réduisant à la source, en recyclant et réutilisant, nous n’aurons besoin ni de l’incinération, ni de l’enfouissement, il y aura simplement moins de déchets » explique Jean-Yves Desgagnés. Les membres du collectif de citoyennes et de citoyens à la base du Mouvement réitèrent leur opposition à la valorisation énergétique, invoquée pour maintenir l’incinérateur en fonction, qui constitue selon eux un coûteux gaspillage de ressources valorisables.

Le Mouvement pour une Ville Zéro Déchet, formé il y a quelques mois à l’initiative d’un collectif de citoyennes et de citoyens, poursuivra ses activités, notamment pour s’assurer du suivi des objectifs de la ville et lui demander de faire davantage. Il obtient l’appui d’une vingtaine d’organisations et de 800 citoyen.ne.s qui ont signé sa déclaration. Il a d’ailleurs rassemblé une soixantaine de personnes le 22 avril pour le Jour de la Terre. Pour en connaitre davantage sur ce Mouvement, où joindre celui-ci, la population est invitée à consulter son site internet à https://villezerodechet.org/ ou son compte Facebook à https://www.facebook.com/VilleZeroDechet/.

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Pour informations et demandes d’entrevue :

Jean-Yves Desgagnés : 418 262-0387

Jour de la Terre 2018: Le Mouvement Zéro Déchet demande à la ville de faire mieux

LRG_DSC07962Québec, le 22 avril 2018 – Célébré pour la première fois le 22 avril 1970, aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes dans 193 pays passent à l’action chaque année dans le cadre du Jour de la Terre. Au fil des ans, le Jour de la Terre est devenu le mouvement participatif en environnement le plus important de la planète[i]. Dans le cadre de cette journée, une soixantaine de personnes ont participé, au parc Sylvain Lelièvre dans le Vieux-Limoilou, à un rassemblement appelé par le Mouvement pour une Ville Zéro Déchet sous le thème « Agissons pour cesser de respirer ce que l’on jette ».

L’activité se veut notamment une activité éducative visant à rendre la population plus consciente des risques pour la santé que posent les résidus domestiques dangereux (RDD). Par exemple, la peinture les huiles, les pesticides, les piles, les ampoules fluocompactes, les médicaments, les aérosols, les solvants ou tout matériel électronique désuet. Il y a des conséquences importantes lorsque les RDD sont jetés directement à la poubelle. Ils sont alors traités avec tous les autres déchets. L’incinération fait en sorte que leurs composés dommageables pour la santé et l’environnement sont libérés. Ils se transforment en gaz ou en cendres volatiles et toxiques. On peut penser aux métaux lourds au mercure, au plomb, au cadmium, au chrome, aussi à l’arsenic, à l’acide chlorhydrique (HCl), aux oxydes d’azote (NOx) ou les gaz à effet de serre (GES). Des dioxines et furanes peuvent aussi être libéré s’il y a mauvaise combustion. Le groupe s’inquiète notamment des conséquences de la fermeture de l’éco centre du quartier Limoilou.

Le Mouvement pour une ville Zéro Déchet a été formé il y a quelques mois à l’initiative de citoyen.ne.s inquiets des dépassements récurrents d’émanations toxiques à l’incinérateur, malgré les millions de dollars d’investissements dans sa modernisation, et suite à la décision de la Ville de Québec de ne pas respecter son engagement de fermer l’incinérateur en 2024, qui était un objectif inclus dans le Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles de 2004. « On trouve injustifiable que la ville n’ait pas progressé davantage en 15 ans sur la gestion des matières résiduelles. Les objectifs étaient plutôt clairs, par exemple en terme de compostage et d’éducation, mais on a reculé au lieu d’avancer » expliquent Jean-Yves Desgagné et Véronique Laflamme, deux membres fondateurs du mouvement.

Le Mouvement pour une ville zéro déchet a comme objectif de convaincre la Ville d’adopter un politique zéro déchet, comme plusieurs autres villes canadiennes et nord-américaines l’ont déjà fait. Plutôt que de voir les matières résiduelles comme des déchets dont il faut se débarrasser, la Ville doit repenser son mode de gestion. « Avec une telle approche, la ville pourrait viser la fermeture progressive des fours de l’incinérateur», explique Jean-Yves Desgagnés. «  L’incinération détruit irrémédiablement, à grands coûts, des matières qui auraient pu être retransformées en biens consommables. Cela représente un gaspillage important de ressources, on ne peut pas ne pas en parler en soulignant le Jour de la Terre » conclue-t’il.

Lancé il y a peine quelques mois, le Mouvement a déjà reçu l’appui d’une vingtaine d’organisations et de 800 citoyen.ne.s. Pour en connaitre davantage sur ce mouvement, où joindre celui-ci, la population est invitée à consulter son site internet à https://villezerodechet.org/ ou son compte Facebook à https://www.facebook.com/VilleZeroDechet/.

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[i] Source : Jour de la terre Québec. Récupéré le 16 avril 2018 à  http://www.jourdelaterre.org/qc/organisation/mission/

Inquiets des rejets toxiques persistant à l’incinérateur: Des citoyens et citoyennes lancent un Mouvement pour une ville Zéro Déchet

Québec, le 22 janvier 2018 – Inquiets de la succession de dépassements d’émanations toxiques depuis quelques mois et de l’échec de la ville de Québec à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée dans ses plans de gestion des matières résiduelles depuis 2005, des citoyennes et citoyens, appuyés par des organisations écologistes et communautaires, demandent à la ville de Québec d’adopter sans tarder une Stratégie Zéro Déchet. Le Collectif Objectif Zéro Déchet, un comité de citoyennes et de citoyens formé depuis quelques mois suite à la décision de la Ville de Québec de ne pas respecter son engagement de fermer l’incinérateur en 2024, lance aujourd’hui le Mouvement pour une ville Zéro Déchet.

Il obtient déjà l’appui d’organisations communautaires et écologistes, dont les AmiEs de la Terre de Québec, Craque-Bitume, le Groupe de simplicité volontaire de Québec, le Comité de citoyennes et de citoyens du quartier Saint-Sauveur, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, l’Association pour la défense des droits sociaux du Québec métropolitain, ainsi que d’un organisme consultatif de la Ville de Québec, soit le Conseil de quartier de St-Roch. Le Collectif invite maintenant les résidants et résidantes de Québec à signer une déclaration d’appui. Il lance un site web pour informer davantage sur le sujet et recueillir les signatures.

Au début des années 2000, dans son document « Québec, une capitale exemplaire pour le 21e siècle », la Ville de Québec promettait qu’elle serait une ville exemplaire en matière d’environnement « d’ici 2008 », soit il y a 9 ans déjà. Malheureusement, c’est loin d’être encore le cas. Malgré les cibles fixées dans les derniers plans de gestion des matières résiduelles, nous n’y arrivons pas. Par exemple, en matière de recyclage des matières organiques résiduelles, la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles et son Plan d’action 2011-2015 prévoyaient l’atteinte d’un taux de récupération de 60 %. En 2013, pour la Communauté métropolitaine de Québec, ce taux était de seulement 29 %.

Selon le Mouvement pour une ville Zéro Déchet, la ville a fait trop peu d’effort depuis 15 ans pour sensibiliser réellement les résidentes et les résidents à la réduction à la source. Suffisamment d’efforts n’ont pas été faits pour encourager le compostage domestique et communautaire, pour réduire les quantités de matières organiques, réutilisables et recyclables jetées non seulement par les individus, mais aussi par les secteurs industriels, commerciaux et institutionnels. À l’heure où on vante aux citoyennes et les citoyens les vertus du « Zéro déchet », force est de constater que leurs gestes bien intentionnés ne pèsent pas lourds dans les statistiques.

« Un incinérateur, parce qu’il doit être alimenté 24h/24 en déchets pour demeurer fonctionnel (sans parler des contrats de vente de vapeur qui nous y obligent), empêche une véritable réduction à la source, pourtant une des premières priorités de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Nous ne pensons pas que la solution soit de déménager l’incinérateur ou d’enfouir les mêmes quantités astronomiques de matières au lieu d’enfouissement technique (dépotoir) de Saint-Joachim, mais de prendre les vrais moyens qu’il faut pour réduire ces déchets », souligne Mathieu Goulet, porte-parole du comité Zéro Déchet des AmiEs de la Terre de Québec et membre du Mouvement. Une Politique Zéro Déchet, en réduisant la quantité de déchets ultimes qui seront incinérés grâce à l’éco-conception à laquelle sont davantage incitées les entreprises, au compostage et au recyclage, autant par la population que par les entreprises et les institutions sur le territoire fait valoir le Mouvement.

Les promesses récentes de la ville de mettre en œuvre des solutions aux dépassements de rejets toxiques en investissant des sommes supplémentaires aux 70 millions $ déjà investis ont convaincu le Collectif de lancer un large Mouvement : « À chaque dépassement, le même scénario se répète depuis des années. On promet des solutions qui ne donnent pas les résultats promis », rappelle Jean-Yves Desgagnés, un des citoyens de Limoilou instigateur du Mouvement. « La Ville de Québec devrait adopter dès maintenant une stratégie Zéro déchet, comme l’ont fait d’autres villes en Amérique du Nord conclut » Jean-Yves Desgagnés.

Selon le Collectif, le fort intérêt que reçoit sa page Facebook lancée il y a quelques jours, ainsi que la popularité des initiatives personnelles et des communautés de partage de pratiques quotidiennes zéro déchet, démontre que la population est en avance sur ses représentant.e.s politiques. Le Mouvement pour une Ville zéro déchet, invite la Ville de Québec à s’inscrire dans celui-ci. Pour cela, un virage s’impose soit celui d’abandonner le projet de faire de l’incinérateur un centre de valorisation énergétique et d’investir plutôt dans des solutions éprouvées, tel le compostage, et des meilleures pratiques développées dans d’autres villes au Québec, au Canada, en Amérique du Nord et dans le monde.

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