2023 – Janvier

Dépassements à l’incinérateur – Plus de campagnes d’échantillonnage réclamées

Lettre d’opinion du Mouvement pour une ville Zéro déchet
«Et si le problème n’était pas seulement lié aux équipements de l’incinérateur, mais plutôt à la méthode de surveillance utilisée depuis des années qui consiste à mener chaque année deux campagnes d’échantillonnage de 12 heures chacune : l’une en juin et l’autre en septembre. Lors des audiences du BAPE sur les déchets ultimes, nous avons démontré dans notre mémoire que cette méthode était insuffisante, ne permettant de connaître la conformité des émissions de l’incinérateur pour chaque cheminée que l’équivalent d’une journée par année.» Article du Journal de Québec du 22 décembre 2022
Un rejet d’arsenic deux fois trop élevé à l’incinérateur en septembre
«Des concentrations trop élevées d’arsenic (au four #2) et de chlorobenzène (au four #4) ont été décelées. Ces paramètres ne sont pas réglementés, mais ils sont néanmoins mesurés et comparés aux lignes directrices édictées par le Conseil canadien des ministres de l’environnement.  

Le taux d’arsenic dans l’air a été mesuré à 2,22 microgrammes par mètre cube alors que le plafond recommandé se situe à 1 microgramme par mètre cube. La Ville parle néanmoins d’un «léger dépassement» cette fois-ci. Rappelons qu’en 2017, un taux 176 fois plus élevé que le seuil prescrit avait été observé.»

Article de Radio-Canada – 28 décembre 2022
Un chimiste nuance les inquiétudes autour du démarrage de l’incinérateur

Les risques de pollution sont amplifiés lorsque la combustion se fait plus lentement. Si la combustion est lente, les substances sont moins brûlées et ça fait de plus grosses molécules toxiques comme les dioxines et les furanes. Plus une température est élevée, plus ça fait des petites molécules, affirme Yvan Ouellet.

«Mardi, Karel Ménard, directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets, a exprimé son souhait que des échantillonnages soient faits pendant que la Ville repart les machines.

Il plaide d’ailleurs pour que Québec fasse plus souvent des échantillonnages afin d’avoir plus de données sur la qualité de l’air autour de l’incinérateur. Pour lui, deux campagnes d’échantillonnage, ce n’est pas suffisant.»

Révision du Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles (PMGMR) – Séances de consultation

« La Communauté métropolitaine de Québec révise présentement son Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles (PMGMR) pour la Rive-Nord de son territoire.

Cette planification fixe les enjeux, les orientations, les objectifs à atteindre et les mesures à mettre en place afin de favoriser la réduction à la source, le réemploi, le recyclage, la valorisation et l’élimination des matières résiduelles. »

La séance informative a été réalisée le 29 novembre 2022. Il est maintenant possible de visionner cette séance sur la plateforme  Bâtir ensemble. Pour y donner suite, cinq (5) séances consultatives auront lieu du 28 février 2023 au 14 mars 2023 pour entendre les questions, points de vue, mémoires et commentaires de la population.

Que vous soyez citoyen.ne ou représentant.e d’un organisme ou d’une entreprise, vous avez la possibilité de vous exprimer sur le projet. Vous pouvez remplir le formulaire prévu à cet effet au plus tard le 7 février 2023 à 17 h sur la plateforme de participation citoyenne Bâtir ensemble .

Dépôt du rapport sur la qualité de l’air dans Limoilou repoussé au 27 janvier 2023

Article du Soleil – Nouveau délai du rapport sur la contamination de l’air dans le quartier Limoilou

« À la demande du président, j’autorise un deuxième et dernier rapport de la date de dépôt du rapport final du Groupe de travail sur les contaminants atmosphériques », écrit M. Charette sur Twitter. Il indique que le rapport devra être déposé le 27 janvier et qu’il s’agit du dernier délai autorisé.

« La norme de particules de nickel dans l’air est passée de 14 à 70 nanogrammes par mètre cube par jour, soit cinq fois plus que la norme précédente. De plus, la norme annuelle moyenne est désormais de 20 nanogrammes.

La demande d’augmentation de la norme vient des compagnies minières, dont Glencore, qui possède des installations dans le port de Québec.

Le Groupe de travail sur les contaminants atmosphériques a pour mandat d’identifier les contaminants qui causent le plus de risques pour la santé et pour l’environnement. Les experts doivent aussi recommander des mesures pour améliorer la qualité de l’air dans le quartier Limoilou.»

Épandage sur les terres agricoles – Biosolides contaminés aux PFAS

Deux émissions de télévision, Enquête et La Semaine Verte , ont révélé que des substances toxiques dans des biosolides se sont retrouvées dans les champs d’agriculteurs américains et que ces matières ont déjà été exportées au Québec.

Épandage de biosolides : agronomes, chimistes et vétérinaires s’inquiètent – 28 décembre 2022

Les PFAS et autres contaminants d’intérêt émergent sont très persistants dans l’environnement, bioaccumulables, et leurs impacts dommageables sur la santé sont bien documentés , a souligné le président de l’Ordre des chimistes du Québec, Michel Alsayegh. 

« Ces contaminants dits éternels sont issus de la fabrication de produits hydrofuges ou antiadhésifs (poêles en téflon, produits cosmétiques, emballages en restauration, etc.). Pour éviter d’avoir à les brûler ou à les enfouir, une opération gratuite, ces biosolides ont notamment trouvé preneur au Québec et ne font l’objet d’aucune réglementation particulière.»

Le dépôt de biosolides municipaux dans les champs – Les résidents de Brompton sont inquiets.

Les biosolides fertilisants sont des boues issues du traitement des eaux usées des municipalités.

«La biologiste Julie Grenier estime qu’en règle générale, une certaine prudence est de mise quant à l’utilisation des biosolides…Elle ajoute que certains contaminants émergents qui pourraient se retrouver dans les boues ne sont pas encore encadrés par la réglementation environnementale . Le gouvernement du Québec financera sous peu une recherche sur le sujet et pourrait ajuster ses normes. »

Le Centre de biométhanisation de la ville de Québec prévoit d’utiliser pour l’épandage sur les terres agricoles le digestat qui est le résultat du traitement de la collecte des matières organiques et des boues d’épuration. Le ministère de l’Environnement veut interdire l’épandage du fumier humain sur les terres agricoles car il contient des substances toxiques, les PFAS (des substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques). 

Ville Zéro déchet : Le Documentaire

Sur le site Internet du Mouvement pour une ville Zéro déchet